« Tchernobyl, 40 ans après ? »
Nous recherchons des cueilleurs de champignons
En 1986, la catastrophe de Tchernobyl a contaminé toute l’Europe à des niveaux très variables selon les endroits.
Que reste-t-il de cette pollution 40 ans plus tard en France ?
Pour étudier la pollution radioactive rémanente, l’ACRO avait lancé, en 2014, une vaste cartographie citoyenne, dont nous étions l’un des contributeurs. Tous les résultats sont disponibles sur le site de l’opération : tchernobyl30.eu.org
Aujourd’hui, 11 ans plus tard, nous poursuivons ce partenariat avec l’ACRO en participant au projet de collecte et d’analyse de la radioactivité de nos champignons.

Contexte
A la différence des végétaux chlorophylliens, les champignons sont dotés d’un équipement enzymatique performant qui leur confère une efficacité particulière pour l’extraction des nutriments présents dans leur substrat.
L’absorption s’effectue grâce à des récepteurs spécifiques situés sur les membranes du mycélium, la partie souterraine et vivace du champignon.
Capable d’extraire des éléments, qu’ils soient stables ou radioactifs, le champignon a également la particularité de les accumuler, grâce à un métabolisme assez lent et à une certaine longévité : de plusieurs dizaines, voire plusieurs centaines d’années.
Alors que les végétaux présentent des activités très inférieures (de 3, 4 ou 5 ordres de grandeur) à celles du sol, chez certaines espèces de champignons, le phénomène s’inverse : le mycélium parvient à concentrer le césium.
Ces espèces constituent ainsi des bio-indicateurs intéressants pour les études radio- écologiques.
Lorsque ces espèces sont comestibles, il s’agit également d’aliments à risque en cas de pollution radioactive ou chimique.
Dans les villages d’Ukraine, certains consomment plusieurs kilogrammes de champignons chaque mois !
En France, les champignons accompagnent parfois nos plats en sauce ou une omelette.
Dans les territoires contaminés du nord de l’Ukraine, parce qu’ils sont gratuits et très abondants, les champignons sont régulièrement, et tout au long de l’année le plat principal de nombreux habitants.
La littérature scientifique affirme que certains consomment plusieurs kilogrammes de champignons chaque mois, frais, séchés ou conservés en bocaux.
Le champignon reste, avec le gibier, le principal vecteur de la contamination interne des populations en césium 137, et par conséquent l’un des principaux risques sanitaires.
A la consommation locale, il faut relever que la cueillette en très grands volumes des champignons est la principale activité rémunératrice d’une partie de ces villageois (avec les myrtilles). Ces champignons radioactifs se retrouvent parfois dans les commerces de l’Union européenne, souvent dans produits surgelés.
L’association travaille sur ce dossier depuis 1998
Consciente de la dangerosité des champignons pour les habitants, et en particulier les enfants, des territoires contaminés en Ukraine, Bélarus et Fédération de Russie, notre association a réalisé plusieurs projets depuis 1998 en collaboration avec les laboratoires de la CRIIRAD et de l’ACRO.
Vous retrouverez toutes ces réalisations ainsi que les résultats d’analyses et interprétations dans les anciens numéros de notre revue « Le Dniepr » consultables sur notre site internet.
Vous prélevez, vous envoyez, le laboratoire de l’ACRO analyse
Nous recherchons des cueilleurs de champignons. Toutes les informations se trouvent dans les 4 pages du dépliant.
Remboursement de vos frais d’expédition :
L’association LES ENFANTS DE TCHERNOBYL rembourse à ses membres qui participent aux cueillettes de champignons,les frais d’expédition par » CHRONOPOST 13H » des échantillons prélevés, envoyés au laboratoire de l’ACRO à 14200 Hérouville Saint-Clair, dans la limite d’un seul envoi inférieur ou égal à 3 kg, sur présentation d’une facture libellée au nom de notre association.

